Le S-ICEM/S-REM ou l’EHS: un handicap pas encore reconnu en Suisse
Même si des critères diagnostiques existent, ils ne sont pas encore officiellement reconnus en Suisse. Selon le résumé de la publication Elektromagnetische Hypersensibilität, éditée par l’Office fédéral de l’environnement (Berne, 2012), l’EHS reste considérée «comme une perception subjective et une déclaration personnelle des individus concernés».
En 2009, la motion intitulée «Prise en charge de l’électrosensibilité», déposée par Josef Zisyadis, demandait que les personnes touchées soient reconnues et indemnisées afin de permettre un assainissement minimal de leur environnement.
Plus récemment, en juin 2025, une pétition en faveur de la reconnaissance de l’EHS ou SICEM, signée par 1'715 personnes, a été déposée auprès des services du Parlement par le collectif «suisse-électrosensible». Elle a été suivie d’une interpellation intitulée «Reconnaissance et protection des personnes souffrant d’électrohypersensibilité (EHS)», déposée également en juin 2025 au Conseil national par deux députés Verts, Raphaël Mahaim et Marionna Schlatter. Bien que ces démarches n’aient pas encore abouti à des résultats concrets, elles témoignent d’une mobilisation croissante de citoyens et de responsables politiques.
Parallèlement, le programme MedNIS, porté par l’Université de Fribourg, offre aujourd’hui un cadre officiel dédié à l’écoute spécialisée et à la recherche sur les expositions électromagnétiques.
Cette absence de reconnaissance, malgré les démarches entreprises au niveau politique et scientifique, entrave l’accès des personnes EHS à des mesures de soutien adéquates et entraîne des conséquences importantes sur leurs conditions de vie, renforçant le risque de vulnérabilité sociale et économique.