Impact bio-psycho-social
Aggravation des symptômes physiques
Sans prise en compte précoce de cette problématique et sans aménagements permettant de rétablir un équilibre de vie, les symptômes peuvent s’intensifier et devenir irréversibles.
Une souffrance psychique qui s’ajoute à la souffrance physique
Vivre avec le S-REM implique fréquemment de s’éloigner des sources de champs électromagnétiques. Cet éloignement, nécessaire pour se protéger, conduit peu à peu à un isolement. À cela peut s’ajouter l’incompréhension de l’entourage, qu’il soit familial, social ou médical. Lorsque la parole n’est pas entendue, un sentiment de solitude profonde peut s’installer. Ne plus savoir où vivre, où se soigner, ni où être en sécurité peut générer une grande détresse, parfois au point de faire vaciller le désir de vivre.
Un parcours de soins qui peine à soutenir la résilience
L’absence de reconnaissance rend difficile la mise en place d’une prise en charge globale, qui prenne en compte à la fois le corps, le psychisme et l’environnement. Beaucoup de personnes se sentent alors réduites à des symptômes psychiques, tandis que leur vécu corporel est mis de côté. Ce décalage freine le processus de résilience et peut enfermer durablement la personne dans sa souffrance.
Travailler devient parfois impossible
Sans aménagements spécifiques, poursuivre une activité professionnelle peut devenir insurmontable. Progressivement, l’absentéisme augmente, les arrêts de travail se multiplient, jusqu’à ce que la perte d’emploi survienne. Pour beaucoup, cette rupture est vécue comme une perte d’identité autant que de revenus.
Une précarité financière qui s’installe
Lorsque le SICEM n’ouvre pas droit à une reconnaissance par les assurances ou les dispositifs de compensation, les difficultés économiques s’accumulent. Les dépenses liées aux soins, aux aménagements du logement ou aux déménagements pèsent lourdement sur le budget, renforçant l’insécurité et l’anxiété du quotidien.
Des relations mises à l’épreuve
L’EHS transforme profondément la vie familiale. L’usage du téléphone portable, des objets connectés ou de certaines activités doit être limité, voire supprimé. Ces ajustements, indispensables pour la personne concernée, peuvent être difficiles à vivre pour les proches et générer des tensions au sein du couple ou avec les enfants, notamment les adolescents. Chacun tente de s’adapter, souvent dans un climat de fatigue et d’inquiétude.
Habiter devient une question de survie
Blindage du logement, aménagements anti-ondes, déménagements successifs vers des zones plus isolées : ces choix ne relèvent pas du confort, mais de la nécessité. Quitter son domicile pour échapper à une exposition devenue insupportable peut s’imposer comme la seule solution. Et pourtant, même après avoir tout réorganisé, l’équilibre reste fragile. L’installation d’une nouvelle antenne ou l’arrivée du Wi-Fi à proximité peut suffire à tout remettre en question, plongeant à nouveau la personne dans l’incertitude et l’épuisement.
Vivre avec l’inquiétude d’un monde toujours plus connecté
Même lorsque le seuil de tolérance s’améliore, les niveaux d’expositions, eux, augmentent sans cesse, ce qui ravive les symptômes et les inquiétudes. Le développement constant du numérique fait naître la crainte de ne plus trouver d’espaces préservés pour se ressourcer. À mesure que les technologies s’imposent partout, beaucoup se demandent quelle place il leur sera encore possible d’occuper dans la société, et s’il restera des lieux où vivre sans danger pour leur santé.
Un isolement qui se renforce en l’absence de reconnaissance
Le SICEM isole déjà profondément. Lorsque cette réalité reste difficile à nommer et à reconnaître collectivement, l’isolement se double d’un sentiment d’exclusion et de précarité. Ce poids supplémentaire vient fragiliser encore davantage des personnes qui cherchent avant tout à vivre dignement, en sécurité, et en lien avec les autres.